Les Cafés de Paris

Bar, bistro, troquet, estaminet…
Lieu de socialisation avant tout, le café a supplanté la taverne.

Empruntant quelques lignes à Alfred Delvau dans son « Histoire anecdotique des cafés et cabarets » (1862), afin de montrer qu’à toute époque, quelque soit son appellation, il était un endroit où poètes, philosophes, artistes, politiques, quelque soient l’origine ou la classe sociale, se rencontraient et échangeaient.
« Tout comme Socrate ou Diogène qui allaient dans les tavernes d’Athènes, Virgile dans les cabaratières syriennes, Ovide en compagnie d’Horace chez le cabaretier Coranus, Goethe à l’Auerbachkeller à Leipzig, François Villon à « La Pomme de Pin » dans la Cité, Ronsard au « Sabot » dans le Faubourg Saint-Marcel, Racine et Marivaux à « L’épée de bois », rue Quincampoix,… »
Et même si des lieux comme « le café du Croissant » ou« le Procope » à Paris, retiennent notre attention et où, pour ce dernier, Voltaire, Diderot, Rousseau, Benjamin Franklin, Marat et Danton parmi tant d’autres le fréquentaient, ce qu’on retient de ces cafés, est qu’ils servaient à la diffusion de nouvelles idées.
C’est ainsi qu’ils ont fourni en France, par exemple, l’environnement suffisant à la diffusion des pensées des philosophes des Lumières.

« Les cafés sont devenus très vite un centre de diffusion des nouvelles et actualités. Les cafés étant des centres de transmission des renseignements, les discussions intellectuelles y ont naturellement prospéré. Tout le monde avait droit à la parole dans les cafés, même s’ils n’étaient pas gentilshommes ou riches » dixit Wikipédia. On discutait et on se disputait à propos de tous les grands sujets, religion, politique, arts.
« Le comptoir d'un café est le parlement du peuple» se plaisait à dire Honoré de Balzac.
Au cœur de Paris, certains se plaisent à dire qu’il est de cafés qui disent autant de l’histoire de la ville qu’une visite dans un musée.
Ce sont ces lieux que j’aime peindre, choisissant une époque particulière, 1890-1920.

DK